Fermeture du forum ou simple changement de cap?

"Tout serait bien plus simple avec un cheval définitivement HS et s'il n'y avait pas les réseaux sociaux". (ouep en fait le shetland a bien y réfléchir c'est quand même différent   )

Ça n'est pas vis à vis de l'éducation, mais plus du point de vue de l'approche générale.
Avec ce genre de chevaux l'on ne peut plus interagir comme on le souhaiterait. On n'est "piégé". On ne peut plus projeter sur lui des rêves de tel ou tel aspect, en selle comme à pied d'ailleurs. Et là est tout le problème avec Kumo, parce qu'avec lui je ne suis pas dans ce cas de figure là.

Certains vont alors me dire: "bah justement! Tu devrai être heureuse non? Tu peux espérer faire des tas de choses avec ton poney!    ".

Vous vous souvenez que notre avancée dans la voie parelliste se passait à merveille mais s'est, petit à petit, dégradée. Je me retrouvais de plus en plus face à un poney qui dès qu'il me voyait arrivé venait me dire bonjour, mais partait instantanément dans la direction opposée lorsque je sortais e licol (j'étais alors bonne pour un catching game à n'en plus durer, que ça soit au début ou à la fin de la séance d'ailleurs...), qui boudait constamment en Online, en devenant presque agressif... J'en passe et des meilleurs.
Bref', il ne s'y retrouvait plus, alors j'ai tout arrêté. J'ai déjà suffisamment expliquer ce qui me plait dans l'éducation positive et pourquoi je me suis tournée vers cette approche dans le poste concerné, je vais donc éviter de revenir une énième fois dessus.

Alors pourquoi rechanger de nouveau de bord me demanderez vous et poser cet ultimatum, puisque j'avais pourtant retrouvé mon doux poney, heureux de me voir arriver, très respectueux dans le "travail", plus motivé que jamais...? Et bien tout simplement parce qu'un incident, samedi dernier, m'a fait prendre conscience de mon égarement.
"Chat échaudé craint l'eau chaude", et bien il faut croire que je ne m'étais encore jamais brûlée...   

Il faut désormais que je me montre honnête avec moi même et que je cesse de chercher à être ce que je ne suis pas.

- Non je ne suis pas encore capable aujourd'hui, d'approcher mon cheval de manière essentiellement antispéciste, en tentant de ne rien lui imposer.
Alors le contexte dans lequel nous évoluons tous les deux jouent peut être beaucoup sur mon "blocage" (club, cavaliers de compétitions autour de nous), tout comme mon passé de cavalière de "sport" et d'étudiante en littérature qui me pousse à ingurgiter beaucoup -trop?- d’informations. Mais il faut se rendre à l'évidence: là ça n'est pas moi que je perds, ou lui, c'est NOUS. Dans le sens premier du terme.
Parelli ME convenait, l'éducation positive LUI convenait, mais dans les deux cas, il manquait ou le yin (moi) ou le yang (lui) pour pouvoir pleinement s'épanouir dans telle ou telle approche, parce qu'à chaque fois je m'y suis jeté les yeux fermées et à bras le corps, sans vraiment prendre conscience de ce que chaque approche impliquait.

Alors c'est très certainement une faiblesse de se montrer incapable de surmonter ce cap (du jevaisvoirmonchevalsansrienattendredelui), mais désormais je sais que j'ai envie de me faire plaisir à et avec mon cheval, tout en cherchant à ce qu'il en prenne aussi.
Et pour se faire il faut accepter le fait de devoir imposer des règles au risque de se noyer dans le chaos le plus total (ce qui nous est donc arrivé samedi, même si nous avons évité la catastrophe).

Je parle des réseaux sociaux parce que j'y suis là aussi beaucoup trop.
Le fait d'être autodidacte et d'être contrainte à me débrouiller seule m'a poussée à énormément lire, chercher, analyser, expérimenter et à passer d'une extrême à l'autre... Et mine de rien à avoir des comptes à rendre. Ce qui est idiot d'ailleurs, parce que tous le monde se fout bien de ce que peuvent faire Amélie et Kumo, mais inconsciemment je me la mets cette pression. Et c'est débile.
On voit tout ce que fait le voisin et mine de rien, inconsciemment probablement, ça peut avoir tendance à nous frustrer. Et c'est bête. Ça devrait au contraire nous motiver, nous porter. Mais en aucun cas nous pousser à nous refermer sur nous même ou au contraire à vouloir nous mettre dans des "boites" pour arriver au même résultat -j'ai testé les deux options, et bien ça n'a jamais réellement fonctionné-.

Une connaissance du net m'a dit samedi:

Citation :

C'est ça respecter les chevaux.
C'est savoir les lire, et accepter de revoir ses espérances à la baisse.
Même si je ne suis pas prête à tout abandonner non plus ; la monte entre autre.
Mais sache quand même que les règles que tu peux les instaurer en Renforcement positif (clicker) aussi.

C'est justement cet aspect là qui me dérange et qui fait que je me perds. Je ne pourrai donc jamais donner continuellement du plaisir à mon poney si effectivement je ne revoie pas mes espérances à la baisse (voir que j'abandonne tout forme d’équitation)? Bah non. Et je l'avoue: je n'ai pas envie de revoir mes exigences à la baisse ou de les laisser au placard et ça ne veut pas pour autant dire que mon poney ne pourra pas prendre son pied.

Alors certes le partenariat n'est peut être pas super équitable, pas 50/50, mais le fait d'être cohérente avec mon cheval en ne lui disant pas "fais ce que tu veux" alors que l'on est deux et que moi j'ai mes envies, et bien ça lui permet de trouver une sérénité, une cohérence et on peut enfin composer.

Et donc oui: samedi mon cheval, il a finit par se faire plaisir même après s'être fait vivement redresser les bretelles et après que j'ai repris mon leadership. Ce qui ne m'a pas empêché de le renforcer positivement régulièrement et de terminer la séance sur du free shaping.

On a peut être le sentiment vu comme ça que ça part dans tous les sens alors que non, c'est à ce moment là que je suis cohérente avec moi même et que l'on compose.
Il y a trouvé son compte (peut être pas à 100% mais quel propriétaire peut se vanter de l'avoir réellement offert à son cheval -travail ou non d'ailleurs- ? ), moi le mien, et on était en sécurité.